Arnold Schoenberg

En écoute Pelleas & Melisande - Variations
conduit par Pierre Boulez
Sompteux !

http://grooveshark.com/#/album/Schoenberg+Pelleas+and+Melisande+Variations/5666684

Jamais osé jeter une oreille à la musique sérielle

ben perso j'y entre petit à petit...immense territoire de sons apparemment...

Alors je suis à fond dedans ou presque, et c'est clairement une des mamelles de certains musiciens innovants de ces dernières années, je trouve des réminiscences chez Craig Taborn par exemple.

Beaucoup de délicatesse, une beauté très pure, assez dépouillée, dans l'opus 23 pour piano que j'ai en ce moment en version Peter Serkin

https://youtu.be/dj1slGKDf7k

Il paraît qu'il existe des versions plus colorées des oeuvres pour piano que celles de Florent Boffard. Je trouve ça déjà très chouette sous ses doigts. Là je mate le DVD qui accompagne et je suis surpris de l'entendre évoquer des drames, d'atmosphères sombres et oppressantes, perso j'entends du mystère, et ça suscite plutôt de la joie et de l'émerveillement devant ces beaux territoires que de la terreur ou trucs du style... Intéressant à mater quand même.

Sacrément perché, mais passionnant !!

Mehdi m'a encore prêté un peu de Schön/Schoenberg

https://youtu.be/3zBirxta_iQ
Et une autre version des oeuvres pour piano par Peter Serkin, ça j'aime vraiment bien.
Sinon du Mary Halvorson, du Ingrid Laubrock, du Stravinski, du Lee Ranaldo...

Un Pierrou multidirectionnel, et c'est pas moi qui vais le lui reprocher !!

Oui il y a genre 99% de la musique que j'entends que je déteste, ou au moins, qui ne m'intéresse pas du tout, mais sur le 1% qui reste je vois pas de raison de s'en tenir à une mouvance particulière. Concernant Schoenberg, je lis, je vois, j'entends des docs à son sujet et je suis surpris de la difficulté de beaucoup de commentateurs à aimer sa musique sans réserve. Tantôt on le décrit comme un précurseur mais qui a été rapidement dépassé par des disciples plus inventifs, tantôt comme un illuminé qui a mené la musique classique dans un cul de sac dont il a fallu ensuite sortir, et certains bienveillants nous expliquent que finalement sous ses atours harmoniques inhabituels la musique exprime les mêmes sentiments de base que toutes les autres : tristesse, angoisse, machin, etc. Je dis pas que c'est un génie incompris parce que beaucoup de gens le considèrent évidemment comme un très grand du XXème siècle, et que sa musique est toujours jouée, mais je sais pas, j'ai l'impression qu'on s'encombre toujours de précautions superflues quand on l'évoque.

En ce qui me concerne le fait qu'il se libère de la tonalité me permet de balader mon attention sur d'autres aspects au moins aussi intéressants de la musique, les effets de dynamique, par exemple. Je reste sans doute tout à fait à la surface de sa musique, comme un béotien qui sifflerait un très grand vin, mais ça m'empêche pas d'apprécier.

Je ne "comprends" pas la plupart des musiques que j'écoute, les "savantes" j'entends, mais me sens toujours "compris" en elles, comme s'il existait des flux sonores - appelons-les musicaux - détectés et captés par les grands musiciens, qui mettent à notre portée leur complexité, afin que nous y plongions sans crainte et sans mesure. Et de tels "bains" peuvent nous rendre meilleurs ou plus éclairés, surtout si, à notre tour, on peut y percevoir même le plus infime des étincelles...

Je crois bien avoir découvert il y a un sacré bail un tout petit peu de Schoenberg, avec feu la radio du net "Pandora" (géniale). Mais je n'ai jamais pu (su) approfondir cette découverte. Demain j'écouterai le morceau que tu proposes.

Bonnight !