Le topic Kan Mikami

Autre idole du Japon underground aux côtés de Keiji Haino, KAN MIKAMI est un artiste mystérieux, intense et profond. Songwriter indépendant, ces textes sont la cerise sur un gateau de mélodies complexes aux influences variées.
Ces premiers albums, des années 70, laissent parler sa passion pour la musique méditerranéenne : influence du fado très marquée, tremollos à la grecque, poésie japonaise semblent fusionner pour créer un style mélodique riche, unique en son genre.
Dans ses travaux les plus récents, Kan Mikami en tant que figure centrale du label PSF et de l'alternatif japonais, multiplie toutes sortes de collaborations, le menant ces derniers temps vers des mélanges noise folk plus intéressant qu'un Neutral Milk Hotel.

Discographie sélective !
Kan Mikami - Hiraku Yume nado Arujanashi (1972)
Kan Mikami - Kan (1975)
Kan Mikami - Actress (1992)

POUR ECOUTER
http://www.arika.org.uk/mlfc/2007/live/
Incroyable site, du partage de mp3 gratuit en direct download.
Que demande le peuple ? superbes concerts.

En tournée en Europe !! Ne manquez pas cette légende de l'acid folk made in Japan, avec Michel Henritzi :

http://michelhenritzi.canalblog.com/

http://www.myspace.com/michelhenritzi

ah ouais c'est expérimental quand même.
Tout le contraire aux hypes "Dodos" que j'ai vu hier soir qui foutait quelques trucs bluesy pour faire bander les bobos).

Très sympa tout ça Benji, merci !
je m'inscrit derechef chez monsieur Michel Henritzi
Un lorrain qui compte Keiji Haino, Sonny Sharrock et Derek Bailey dans ses influences ne peut foncièrement pas être un mauvais homme et sa musique m'atmosphérise bien les yeuxreilles...
Oulala ! Improvisation, chaud !...


par contre, fait cliquer où pour les mp3 de Monsieur KAN MIKAMI, G pas trouvé...
shame on me

hey, c'est chelou pour leur date à paris, j'arrive à choper de site pour avoir des renseignements sur les billets. enfoirés de niakoués
edit : ah en fait j'ai trouvé
http://www.parisetudiant.com/loisirs/evenement.php?ne=26713

BzL a écrit:

Discographie sélective !
Kan Mikami - Hiraku Yume nado Arujanashi (1972)
Kan Mikami - Kan (1975)
Kan Mikami - Actress (1992)

POUR ECOUTER
http://www.arika.org.uk/mlfc/2007/live/
Incroyable site, du partage de mp3 gratuit en direct download.
Que demande le peuple ? superbes concerts.

Yog note !

Oui, un Lorrain expert en musique japonaise, et je vous assure, pas de hype ni de facile, ce type a l'air blindé de ce côté là (je crois avoir lu qu'il a son propre label "A Bruit Secret" qui a signé Tetuzi Akiyama, un gratteux qui peut faire du Derek Bailey comme du Otomo Yoshihide).

C'est donc vraiment une tournée à ne pas manquer si vous en avez l'occasion, parce que non seulement il fait de la bonne zique, mais en plus Kan Mikami ne vient pas si souvent que cela en Europe... il paraît qu'il est en forme, le vieux briscard : les trois concerts qu'il a donné à Londres ont été salués par la critique, et un amateur m'a certifié qu'il avait été captivé trois soirs d'affilée par la présence de Kan. Il chanterait comme un possédé, et jouerait de la guitare comme si ça devait être sa dernière prestation - en un mot brillant quoi ! bon j'arrête de vous vendre l'évènement !

dom's, essaie de cliquer là :
http://www.arika.org.uk/mlfc/2007/live/download.php/MLFC_Mikami_JOJO.mp3
il est en duo avec un certain JOJO (mais c'est pas Masayuki Takayanagi, dommage !)
Sinon tu as juste besoin de t'enregistrer dans l'onglet "music" en donnant ton mail - rien de bien grave, c'est même plus que conseillé puisqu'ils t'envoient uniquement des mails de nouveaux mp3 des concerts qu'ils organisent chez eux... et crois-moi, la rencontre Keiji Haino - Tony Conrad est vraiment exceptionnelle. Mais il y a aussi du Sanjah : Kan Mikami + Masayushi Urabe + Toshiaki Ishizuka. Urabe est un saxophoniste de la veine des Ayler et des Kaoru Abe, vous voilà prévenus. Et sinon en dehors de la scène japonaise, des artistes d'un peu partout, très méconnus mais avec une palette de sons assez extraordinaire.

Donc voilà ça vaut le coup, et je crois qu'on devrait tous faire comme Yog

ok, dom's aussi
merci beaucoup de tes plans aurifères Benji, tu sais qu'on les kiffe toujours bien par ici !

Mais de rien, tu sais que ça me fait au moins autant plaisir

Bon eh bien, voilà : c'était hier, c'est déjà passé. Le concert de Kan Mikami tant attendu aura filé comme l'éclair en laissant une empreinte indélébile dans mon coeur. J'avoue ne pas savoir encore comment exprimer ce que j'ai ressenti. Peut-être suffira-t-il de vous dire que j'ai rencontré Mikami-san sur le pont de la péniche du Sonic alors qu'on grillait une cigarette avec mighty moon ; que j'ai lancé un timide "Mikami-San?" qui se voulait assuré pour me connecter à cette comète ; que j'ai pu échanger quelques mots avec lui (mon immense respect pour lui, la ville de lyon, l'instrument que je jouais...) ; ou bien que j'ai retrouvé plus tard le bonhomme en backstage avant son show, pour lui faire signer l'album "Kan", à mes yeux son apogée des 70s.

Mais rien ne peut vraiment définir ce qu'il s'est passé hier soir sur la scène du Sonic. Dès les premiers accords, son style transperce la salle et le public, je frissonne malgré moi, et mes yeux sont humides lorsqu'il commence à crier, à aboyer sur un fond de blues-enka-fado profond et inspiré. Lui qui s'est avéré si sympathique avec moi, avec ce respect poli commun à sa culture, se transforme littéralement sous les yeux des spectateurs, danse, joue, chante, fait vibrer les sons à travers son corps.

Ce que j'ai cru comprendre, au terme des quatre-cinq rappels qui ont certainement doublé la durée initiale du concert, c'est que Kan Mikami fait partie de ses artistes rarissimes qui se consument devant nos yeux. Je croyais Haino être plus "shamanique" que Mikami, cette performance m'aura prouvé le contraire. Un artiste tellement entier, qui m'a semblé, en plus d'une certaine sympathie qu'il m'a témoigné, profondément humain. Un Neil Young oriental méconnu.

Dans tous les cas, à mon retour cette nuit, après une heure de marche à travers Lyon pour rejoindre mon appartement, je me suis heurté à la dure réalité : j'étais entré dans un autre monde duquel je ne voulais pas sortir, et voir Mikami figé sur mon fond d'écran et la pâleur froid-tiède de mes albums m'a rendu triste. C'est d'ailleurs là où Mikami excelle : entre bonheur et tristesse, l'amateur ne sait plus sur quel pied danser.

Cet autographe me semble si peu important maintenant.

Merci pour ce beau billet Benji, si chargé d'émotion.
Je capte tout à fait ce que tu veux nous dire .
La musique flotte partout, des musiciens la captent et la filtrent au travers de leur être tout entier.
Puis ils la transmettent à d'autres êtres passionnés, eux-même musiciens de leurs propres émotions exacerbées par les sons, rythmes et mimes des premiers.
Et les passionnés, fans et protecteurs de leurs guides sonores, transmettent à leur tour la lueur ainsi générée comme par magie, la leur, qui scintille au plus profond de leur âme...

C'est exactement ça très cher dom's...
Ce sentiment aussi, qu'à force d'être des conduits de force vibrante, ils deviennent eux-mêmes musique.

oh mon petit salaud de Benji !
magnifique
et la peinture de la pochette aussi !!
content pour toi, sincèrement.